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27 févrer 2024

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Le propriétaire du Salon Coup Mod, Jacques Rodrigue, est très fier d’être le plus vieux locataire des Galeries Montmagny, lui qui est établi dans le centre commercial depuis l’été 1982.

« Ça me fait vraiment plaisir d’avoir eu la chance de travailler ici et d’avoir pu monter une bonne clientèle. Je travaille avec ma fille et on vient de célébrer ses 30 ans. Je vais continuer tant que la santé me le permettra», a dit l’homme qui aura 82 ans prochainement.

L’octogénaire a fait savoir que le milieu de la coiffure était différent dans les années 1960, alors qu’une personne devait avoir une 11e année et avoir œuvré pendant trois ans dans un salon pour pouvoir se lancer en affaires. De plus, un professionnel ne pouvait couper les cheveux des deux sexes.

« Nous étions gérés par un comité paritaire. Tout le monde avait les mêmes tarifs et heures d’ouverture. C’est devenu excessivement compliqué avec l’arrivée des salons dans les centres commerciaux. Dans les années 1980, Pauline Marois a aboli ce comité et tout le monde pouvait se partir un salon de coiffure. »


Des changements

Pendant la crise sanitaire, M. Rodrigue a constaté que certains citoyens avaient pris la décision de se couper eux-mêmes les cheveux. Il aurait perdu près de 150 clients lors de cette période. « C’est sûr que cela m’a stressé sur le moment. Cependant, ils ont été remplacés. D’ailleurs, je crois avoir plus de clients qu’auparavant », s’est réjoui le coiffeur. Sans connaître la raison précise pour laquelle les choses avaient pu se replacer,
M. Rodrigue explique que le fait qu’il offre du sans rendez-vous jouait un rôle positif pour lui.


« No show »

Toutefois, tout n’est pas rose dans l’industrie. Comme dans le milieu de la restauration, il arrive fréquemment que des gens aient un rendez-vous et décident de ne pas se présenter sans aviser. « Le problème commence à être sérieux. Chez les hommes, c’est un peu moins pire, étant donné que leur coupe n’est pas si dispendieuse. En revanche, lorsque c’est un rendez-vous pour une teinture d’une durée de 1 h 30, ça devient une bonne perte, car on paie la coiffeuse à ne rien faire et, par le fait même, on refuse de bons clients qui auraient pu prendre cette place. »

L’entrepreneur a raconté au Journal que trois personnes consécutives ont annulé sans prévenir la semaine dernière. « Il n’y pas une semaine que cela n’arrive pas. Il n’y a pas grand-chose à faire. Je prends des notes. Quelqu’un qui fait cela à plusieurs reprises, je vais le refuser tout simplement. » Du même élan, il tient à préciser que ce ne sont pas les clients réguliers qui agissent ainsi, car il est très fier de dire qu’il possède une fidèle clientèle.

En guise de conclusion, Jacques Rodrigue estime que la population aura toujours besoin de coiffeurs. Cependant, il réalise que la relève est faible.

 

 

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